Jacques de BOURBON BUSSET Élu en 1981 au fauteuil 34

N°664
Commandeur de la Légion d’honneur
Grand officier de l’ordre national du Mérite
Commandeur des Arts et des Lettres
Commandeur des Palmes académiques
Croix de guerre avec palme
Homme politique
Diplomate
Essayiste
Romancier
Jacques de Bourbon Busset en habit d'académicien

Biographie

Né le 27 avril 1912, à Paris. Son père, François de Bourbon, comte de Busset, fut chargé, en novembre 1918, de conduire auprès du maréchal Foch les plénipotentiaires allemands demandant l'armistice.

Jacques de Bourbon Busset descend, par son père, de saint Louis, de Jean sans Peur, duc de Bourgogne et de César Borgia. Par sa mère, Guillemette de Colbert, il descend du mathématicien Laplace.

Études au lycée Henri IV. Élève, en khâgne, d'Alain. Condisciple de Roger Caillois, Maurice Schumann, Julien Gracq. Entre à l'École normale supérieure de la rue d'Ulm, en 1932. En juillet 1939, est reçu au Grand Concours du quai d'Orsay, est nommé attaché d'ambassade à la direction d'Europe. Mobilisé comme lieutenant d'infanterie, le 26 août 1939.

Participe aux combats sur l'Aisne. Fait prisonnier en juin 1940, fait deux tentatives d'évasion, est repris et emmené en captivité en Allemagne. Le 21 août 1944, le général de Gaulle le nomme président-directeur général de la Croix-Rouge française.

Se marie, le 18 septembre 1944, avec Laurence Ballande, fille de l'enseigne de vaisseau Charles Ballande qui, en 1907, commanda le débarquement à Casablanca. Docteur en droit et ès sciences économiques, peintre de grand talent, elle inspire toute l'œuvre de l'écrivain qui appelle son journal Le Livre de Laurence.

En juillet 1948, il est nommé directeur adjoint du cabinet du ministre (Robert Schuman), puis directeur du cabinet. Participe, à ce titre, à l'élaboration du plan Schuman.

En novembre 1952, est nommé directeur des relations culturelles avec l'étranger. Ministre plénipotentiaire en 1954. Vice-président du Centre européen de recherches nucléaires à Genève qu'il a contribué à fonder.

En décembre 1956, demande sa mise en disponibilité pour pouvoir écrire en toute indépendance. En 1959, est élu maire de Ballancourt-sur-Essonne, petite ville ouvrière où il exploite avec sa femme le domaine agricole du Saussay. En 1961, est élu président national du Secours catholique. Participe aux travaux du Centre d'études prospectives fondé par Gaston Berger.

En 1969, ayant donné à ses quatre enfants sa propriété du Saussay, s'installe en haute Provence, à la « Campagne du Lion ».

Élu à l'Académie française, le 4 juin 1981, au fauteuil de Maurice Genevoix (34e fauteuil).

Mort le 7 mai 2001 à Paris.

Signature de Jacques de Bourbon Busset

Œuvres

1946 Le Sel de la terre - sous le pseudonyme de Vincent Laborde (Gallimard)

1956 Antoine, mon frère (Gallimard)

1957 Le Silence et la Joie - Grand prix du roman de l’Académie française (Gallimard)

1957 L’Encyclopédie française - tome XI : La vie internationale (en collaboration)

1958 Le remords est un luxe (Gallimard)

1959 Moi, César (Gallimard)

1959 Mazarin (Hachette)

1959 Fugue à deux voix (Gallimard)

1960 L’Olympien (Gallimard)

1960 Mémoires d’un lion (Gallimard)

1961 César - en collaboration (Hachette)

1962 Les Aveux infidèles (Gallimard)

1962 Alexandre - en collaboration (Hachette)

1963 La Grande Conférence (Gallimard)

1964 Le Protecteur (Gallimard)

1964 Paul Valéry ou le mystique sans Dieu (Plon)

1965 La Nuit de Salernes (Gallimard)

1966 La nature est un talisman - Journal I (Gallimard)

1967 Les Arbres et les Jours - Journal II (Gallimard)

1969 Homme et Femme il les créa (Fayard)

1969 L’Amour durable - Journal III (Gallimard)

1971 Comme le diamant - Journal IV (Gallimard)

1972 Le Jeu de la constance (Gallimard)

1973 Le lion bat la campagne (Gallimard)

1974 Complices - Journal V (Gallimard)

1974 Le Couple en question - dialogue avec Marc Oraison (Beauchesne éditeur)

1975 Laurence de Saintonge (Gallimard)

1976 Au vent de la mémoire (Journal VI)

1976 Au vent de la mémoire - Journal VI, grand prix catholique de littérature (Gallimard)

1978 Je n’ai peur de rien quand je suis sûr de toi (Gallimard)

1978 Tu ne mourras pas - Journal VII (Gallimard)

1979 La Différence créatrice

1980 Les Choses simples (Journal VIII)

1980 Les Choses simples - Journal VIII, prix Marcel Proust (Gallimard)

1982 La Force des jours - Journal IX (Gallimard)

1983 Le Berger des nuages (Gallimard)

1984 L’Empire de la passion (PUF)

1985 Bien plus qu’aux premiers jours - Journal X (Gallimard)

1987 Confession de Don Juan (Albin Michel)

1987 Lettre à Laurence (Gallimard)

1989 Laurence ou la sagesse de l’amour fou (Gallimard)

1990 L’Audace d’aimer (Gallimard)

1991 L’Instant perpétuel (Gallimard)

1992 Foi jurée, esprit libre (Desclée de Brouwer)

1993 L’Esprit de la forêt (Gallimard)

1995 L’Amour confiance (Gallimard)

1996 La Tendresse inventive (Gallimard)

1997 Alliance (Gallimard)

1999 Les ailes de l’esprit

2000 La raison ardente (Gallimard)

2002 L’absolu vécu à deux (Gallimard)

Mot attribué lors de l’installation

Générosité :

n. f. XVIe siècle. Emprunté du latin generositas, « bonne race ; magnanimité », dérivé de generosus (voir Généreux).
☆1. Rare. Noblesse, élévation de sentiments, courage. Combattre avec générosité. Exercer, montrer sa générosité. Rivaliser, faire assaut de générosité.
☆2. Qualité d'une personne qui donne avec largesse et sans rien attendre en retour. Il a agi ainsi par pure générosité. Remercier quelqu'un de sa générosité. Marque, témoignage de générosité. • Par méton. Surtout au pluriel. Faire des générosités, des dons. Combler quelqu'un de générosités.